Nous allons découvrir ici le poste de pilotage d’un Airbus A320. Il s’agit d’un des avions les plus répandus au monde et on retrouve la même organisation dans le cockpit de la majorité des avions de ligne actuels.

(Cet article fait suite à la « description du cockpit d’un avion léger »).

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A première vue, il y a des boutons partout et on se demande à quoi ils peuvent bien servir. Ne vous êtes-vous jamais demandé si les pilotes savent vraiment pourquoi il y en a autant ? En réalité, une fois qu’on a compris la logique et l’organisation de ce bureau un peu particulier, ça devient tout naturel : c’est ce que je vous propose de découvrir dans cet article !

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Tout d’abord, de façon très générale, distinguons quatre parties :
→ 1 : Au-dessus de la tête des pilotes se trouve un panneau avec plein de boutons
→ 2 : Le bandeau de réglage du pilote automatique
→ 3 : Les écrans sur lesquels s’affichent les informations principales pour les pilotes
→ 4 : Entre les deux pilotes, les manettes de puissance des moteurs, les ordinateurs de bord et des radios pour communiquer avec les contrôleurs aériens.

Commençons notre visite par le haut pour descendre au fur et à mesure :

 

1) Au-dessus de la tête des pilotes :

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Ce panneau avec plein de boutons permet de contrôler les différents systèmes de l’avion : lumières et phares, dégivrage, pressurisation, air conditionné, électricité, carburant, hydraulique, extincteurs dans les réacteurs,…

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L’A320, c’est une sorte d’avion pour les nuls : si on a un doute, « c’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus ».

En haut à gauche, « ANTI-ICE » : trois boutons pour activer les systèmes de dégivrage des ailes, du moteur gauche et du moteur droit.

« PROBE / WINDOW HEAT » : pour dégivrer les sondes à l’extérieur de l’appareil (sondes Pitot par exemple) ainsi que le pare brise (comme dans votre voiture…)

« CABIN PRESS » permet de régler manuellement la pressurisation de la cabine (en cas de panne du système automatique).

« EXT LT » pour allumer ou éteindre les lumières extérieures de l’avion : plusieurs types de phares, des lumières sur les ailes, sur le train d’atterrissage, des feux à éclats (type gyrophare).

« APU » deux boutons qui servent à allumer un petit réacteur qui permet entre autres d’alimenter l’avion en électricité et en air conditionné lorsqu’il est au sol.

« INT LT » : les lumières intérieures de l’avion cette fois-ci.

« SIGNS » : vous savez, le « DONG » que vous entendez régulièrement en avion, qui signifie que les passagers doivent s’attacher, c’est le bouton « SEATS BELTS ». Juste à droite le « NO SMOKING » puis l’éclairage des sorties de secours.

Vous avez à présent une idée plus précise de ce qui se trouve au-dessus de la tête des pilotes. Il faut cependant ajouter que la majorité de ces boutons reste en position « normale » la plupart du temps et qu’ils sont surtout utilisés dans des situations inhabituelles.

 

2) Le bandeau, juste sous le pare-brise :

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Et voici le fameux pilote automatique, ou plutôt les boutons par lesquels les pilotes vont lui envoyer des ordres :

→ 1 : Le bouton de gauche permet de sélectionner la vitesse à laquelle on veut que l’avion vole. On sélectionne une valeur en tournant le bouton et celle-ci s’affiche juste au-dessus (ici 100 noeuds).
→ 2 : Juste à droite, la même chose pour choisir le cap, c’est à dire la direction dans laquelle on veut voir aller l’avion (ici le cap 324).
→ 3 : Le troisième bouton a pour fonction de sélectionner une altitude (ici 2000 pieds).
→ 4 : Et le quatrième et dernier sert à choisir une vitesse verticale, c’est à dire la vitesse à laquelle on veut monter ou descendre (ici +0000, on ne monte pas, on ne descend pas).

 

3) Les écrans que vous ne pouvez pas louper :

Passons ensuite à des choses connues. Si, si, il y en a ! Souvenez vous, dans l’article sur le cockpit d’un avion léger, nous nous intéressions aux instruments servant au pilotage et à la navigation.

Dans un avion de ligne, on retrouve les mêmes informations mais présentées légèrement différemment, sur un écran qui affiche tous les paramètres principaux de vol : un horizon artificiel au milieu, la vitesse à gauche, l’altitude à droite et la direction dans laquelle on va en bas.

A côté de cet écran, un deuxième présente tout ce qu’il faut pour naviguer : une carte sur laquelle les pilotes vont pouvoir afficher plein d’informations pour savoir précisément où ils se trouvent.

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A milieu, deux écrans donnent aux pilotes des informations sur les systèmes de l’avion : l’électricité, l’air conditionné, la pressurisation de la cabine, les paramètres des moteurs, etc. En fait grâce à ces interfaces l’avion communique avec les pilotes pour leur dire si quelque chose ne va pas.

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Pas trop déçu de savoir qu’on ne peut pas regarder de match de foot sur ces télés ?

 

4) La partie centrale qui ne sert pas (uniquement) à poser le café !

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Tout en haut, à gauche et à droite, deux grosses « Game Boy » : il s’agit des interfaces avec les ordinateurs de bord de l’avion. Avant chaque vol, les pilotes vont programmer la route prévue, la météo du jour, le chargement de l’avion, la quantité de carburant, etc. Tout un tas d’informations qui permettront à l’appareil de faire des caluls pour optimiser le vol et simplifier la vie des pilotes. Une invention géniale !

Au centre de ce qu’on appelle le « pylone » se trouve le bloc de manette des gaz, qui permet de régler la puissance appliquée sur chaque moteur (ici il y a deux manettes, car deux moteurs sur l’avion). Quand on avance les manettes la puissance augmente, et inversement.

Juste en-dessous, les deux petits leviers sur lesquels sont marqués « ENG 1 » et « ENG 2 » sont tout simplement les démarreurs de chaque moteur. Il n’y a donc pas besoin de clef de contact pour mettre en route un avion !

Enfin, sur les côtés, les dizaines de tout petits boutons permettent de régler les radios servant à communiquer avec les contrôleurs aérien, le personnel de cabine ou encore les techniciens au pied de l’avion.

 

Nous voilà arrivés à la fin de cette visite dans le cockpit d’un avion de ligne qui avait pour but de vous faire découvrir l’organisation générale du poste de pilotage. Nous n’avons bien sûr pas pu évoquer la fonction de chaque bouton ou manette, mais l’objectif de cet article était de vous donner une idée générale, une vue d’ensemble de ce qui est surnommé par beaucoup de pilotes « le plus beau bureau du monde » !